Halle à charbon
Avec l’extinction du haut-fourneau en 1930, la halle perd sa vocation de magasin à charbon mais elle conserve sous une autre forme sa fonction de stockage. Elle sert principalement de hangar pour le matériel de rebut rassemblé dans deux espaces indépendants séparés par une cloison en planches. Si tous les accès se rencontrent en façade est, il convient de noter la présence d’une porte murée au centre du pignon nord.
La volumétrie générale du bâtiment reste inchangée à l’exception de la disparition d’une des deux lucarnes (1) en façade ouest. Par contre l’espace entre le chemin rural et la façade ouest a été partiellement comblé (2) ce qui n’est sans incidence sur sa ventilation intérieure de l’édifice.
Au début des années 1980, l’association ASFSL lance les premiers travaux de sauvetage de l’édifice. A cette époque l’édifice est en mauvais état. La toiture est défectueuse, les lattis des façades sont en ruine, comme les maçonneries et l’ossature bois des appentis nord et sud.
Les travaux de réhabilitation de la halle à charbon repose à la fois sur un parti pris architectural, celui de revenir à la forme épurée du bâtiment, et sur un parti pris d’usage, l’objectif étant d’aménager une salle de réserve pour les collections et une salle d’exposition ouverte au public.
Après le bâchage partiel du bâtiment en 1980, la réfection complète de la toiture s’effectue en 1981. Elle s’accompagne de la destruction de l’appentis sud. En 1982 commence les travaux de gros œuvre avec le drainage du bâtiment, le nivellement des sols extérieurs et divers travaux de maçonnerie. En 1983, les travaux de second œuvre concernent les aménagements intérieurs, notamment l’ouverture de la porte du pignon nord, la création d’une porte dans la cloison intérieure. En 1984, la réfection du lattis des façades est complétée par la pose de grilles de protection métalliques, l’appentis nord destiné à servir d’accueil et de billetterie provisoire est reconstruit avec de profondes modifications repérables au niveau de sa toiture et de ses ouvertures. Cette même année est inaugurée l’exposition "Hommes et techniques dans l’ancienne métallurgie du Périgord".
Vers un espace de médiation
Dans les années 1990, le bâtiment est principalement utilisé comme réserve pour les collections. Cette orientation est due au besoin de stockage de machines qu’il faut démonter avant de lancer les travaux de restauration sur les bâtiments qui les abritent. C’est notamment le cas avec la soufflerie du haut-fourneau démontée, restaurée et stockée en pièces détachées dans la halle à charbon depuis 1992.
En 2010-2011 le besoin d’enrichir le circuit de visite comme celui d’accueillir des conférences ou des expositions temporaires en lien avec l’histoire de la forge, impose une nouvelle organisation de la halle à charbon. Le stockage des collections est renvoyé sur la scierie pour le petit mobilier. Seule une partie des réserves de 1982 reste affectée au stockage des pièces pondéreuses. Le système électrique comme celui des alarmes sont refaits. Le drainage et la finition des sols sont repensés pour garantir la circulation sécurisée des visiteurs et améliorer l’hygrométrie générale du bâtiment. Des tirages grand-format de photographies des années 1900 viennent ponctuer la visite du bâtiment en rappelant qu’au XIXème siècle le mode d’exploitation de la propriété forestière repose essentiellement sur l’activité sidérurgique.