Scierie
Une restauration pour quoi faire ?
En 1990 l’état général du hangar est très préoccupant. De graves désordres affectent sa charpente et sa toiture au point de menacer la stabilité de l’ensemble. Les risques d’effondrement sont réels et mettent en jeu la sécurité du public empruntant le chemin d’accès à la forge. Mais faut-il restaurer cette modeste construction sans lien avec l’histoire sidérurgique du lieu ? Et si oui pour répondre à quel usage ?
La restauration d’un atelier ou d’un bâtiment industriel débute très souvent par la dépose des machines qu’ils abritent ce qui soulèvent la question de leur stockage pendant la durée des travaux. A Savignac le hangar se prête bien à cette fonction qui était en partie la sienne pour les bois menuisés. Mais ici la réponse aux besoins de conservation des machines impose quelques modifications.
- La scierie en cours de restauration, 1995 (c) CD24
Ainsi lors des travaux de restauration de 1994-1995, les cloisons de la scierie n’ont pas été restituées pour libérer l’espace intérieur. Le bardage en châtaignier recouvre l’ensemble du hangar pour en garantir la mise hors d’air. Enfin l’accès au bâtiment a nécessité la création d’une porte grande charretière à deux vantaux (1) aménagée dans le pignon sud pour le passage de machines de fort gabarit et celle d’une porte plus petite à double vantail en façade nord-est pour la circulation quotidienne (2).
- La scierie vue du sud-est, 2012 (c) CD24
Outre le stockage provisoire des machines, le bâtiment sert de réserve pour les pièces détachées trouvées lors des travaux ou lors des fouilles archéologiques. Depuis 2014 il accueille le compteur électrique et tableau général du site (3).
- Pignon sud de la scierie, 2014 (c) CD24