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Tréfilerie

Le temps de la découverte

La fabrication de pointes et de clés de conserve est la dernière activité industrielle de la forge. Elle cesse définitivement en 1975 avec le départ à la retraite du dernier ouvrier de Savignac. L’usine est alors laissée à l’abandon. Au début des années 1980 l’association pour la sauvegarde de la forge entreprend un nettoyage du site envahi par la végétation. Comme les autres bâtiments celui de la tréfilerie, de la petite turbine et de la turbine Francis font l’objet d’un état des lieux avec inventaire et étude des installations techniques encore en place. Une première visite des ateliers de la tréfilerie est proposée au public en 1982.

  • Cliquer pour agrandir : La tréfilerie et la turbine "Francis" vues du nord-ouest, vers 1980 (c) Fonds ASFSL, série 114J, AD24
    La tréfilerie et la turbine "Francis" vues du nord-ouest, vers 1980 (c) Fonds ASFSL, série 114J, AD24
  • Cliquer pour agrandir : La galerie de la tréfilerie, vers 1980 (c) Fonds ASFSL, série 114J, AD24
    La galerie de la tréfilerie, vers 1980 (c) Fonds ASFSL, série 114J, AD24
  • Cliquer pour agrandir : La galerie vue de l'ouest, 1980 (c) Phot. : Ph. Lair ; Fonds ASFSL, série 114J, AD24
    La galerie vue de l'ouest, 1980 (c) Phot. : Ph. Lair ; Fonds ASFSL, série 114J, AD24
  • Cliquer pour agrandir : La turbine "Francis" vue du sud-est, vers 1980 (c) Fonds ASFSL, série 114J, AD24
    La turbine "Francis" vue du sud-est, vers 1980 (c) Fonds ASFSL, série 114J, AD24
  • Cliquer pour agrandir : Inventaire et étude des installations, 1980 (c) Phot. : Ph. Lair ; Fonds ASFSL, série 114J, AD24
    Inventaire et étude des installations, 1980 (c) Phot. : Ph. Lair ; Fonds ASFSL, série 114J, AD24
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L'ordre des priorités

La tréfilerie vue depuis le château, 1980 (c) Fonds ASFSL, série 114J, AD24
La tréfilerie vue depuis le château, 1980 (c) Fonds ASFSL, série 114J, AD24

L’ampleur de la tâche à réaliser pour garantir le devenir du site impose la définition d’un programme pluriannuel des travaux de gros œuvre sur les bâtiments. Malgré son état médiocre la tréfilerie n’occupe que le troisième rang des priorités arrêtées en 1989. Des désordres importants affectent pourtant sa structure notamment au niveau de la charpente qui présente des fermes cassées ou désassemblées, de la toiture couverte de tuiles plates très vétustes ou des maçonneries en partie désorganisées notamment au niveau des murs extérieurs plongeant dans la rivière.

Tréfilerie vue du nord-ouest, 1980 (c) Fonds ASFSL, série 114J, AD24
Tréfilerie vue du nord-ouest, 1980 (c) Fonds ASFSL, série 114J, AD24
Maçonneries désorganisées côté rivière, 1980 (c) Fonds ASFSL, série 114J, AD24
Maçonneries désorganisées côté rivière, 1980 (c) Fonds ASFSL, série 114J, AD24

Un préalable aux travaux

En 1993, l’ensemble des machines-outils de la tréfilerie sont déposées en prévision des travaux sur le bâtiment. Elles font l’objet d’une première intervention de maintenance avant d’être stockées en 1996 dans la scierie. En revanche les turbines comme les arbres de transmissions restent en place.

Dépose des machines-outils, 1993 (c) CD24
Dépose des machines-outils, 1993 (c) CD24
Dépose des machines-outils, 1993 (c) CD24
Dépose des machines-outils, 1993 (c) CD24
Dépose des machines-outils, 1993 (c) CD24
Dépose des machines-outils, 1993 (c) CD24

La première campagne de travaux

L’intervention lancée en octobre 1997 porte sur la réfection des éléments structurels de la tréfilerie et de la turbine Francis. Couverture, charpente et maçonnerie assurant la stabilité de l’édifice sont concernés. L’acheminement des matériaux est la première difficulté à lever pour mener à bien cette opération. Le batardeau constitué d’une digue de terre et d’enrochement à l’entrée du bief sert de point d’appui pour la passerelle métallique qui distribue l’ensemble des échafaudages. En février 1998 ce batardeau, emporté par une crue de l’Auvézère est refait en amont de la passerelle pour garantir la sécurité du chantier.

Passerelle métallique et batardeau, 1998 (c) CD24
Passerelle métallique et batardeau, 1998 (c) CD24

Le calendrier des travaux (octobre 1997- juin 1998) recouvre en partie la période des hautes eaux de l’Auvézère ce qui nécessite des installations particulières du côté de la rivière. Côtés est et nord, les échafaudages ne  sont plus en pied comme sur les autres façades mais en appui  sur des poutres métalliques (IPN) en console au-dessus-de l’eau. Ces poutres qui traversent les maçonneries sont calées à l’intérieur du bâtiment  par des contrepoids.

Echafaudages en appui sur des poutres métalliques, 1998 (c) CD24
Echafaudages en appui sur des poutres métalliques, 1998 (c) CD24
Contrepoids, 1998 (c) CD24
Contrepoids, 1998 (c) CD24

Parmi les travaux à réaliser la réfection de la charpente en chêne occupe une place centrale. Elle nécessite un espace de travail spécifique. Pour ce faire la halle à charbon est mise à disposition des charpentiers. La réfection de la charpente proprement dite s’effectue par travée en coordination avec les couvreurs qui interviennent en amont de leur travail avec la dépose de la couverture et en aval pour la pose de la couverture définitive. La reprise en sous-œuvre des soubassements des murs est et nord est réalisée en fin de chantier pendant la période des basses eaux. L’assèchement de la rivière au bas des murs  est assuré par la pose d’un batardeau provisoire installé en bordure de l’édifice.

  • Cliquer pour agrandir : Réfection de la charpente, vue depuis le château ; 1998 (c) CD24
    Réfection de la charpente, vue depuis le château ; 1998 (c) CD24
  • Cliquer pour agrandir : Réfection de la charpente, détail ; 1998 (c) CD24
    Réfection de la charpente, détail ; 1998 (c) CD24
  • Cliquer pour agrandir : Réfection de la charpente, détail ; 1998 (c) CD24
    Réfection de la charpente, détail ; 1998 (c) CD24
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Préalable à la deuxième campagne de travaux

La réhabilitation de la tréfilerie est précédée deux études diagnostiques.

La première, lancée en fin 2011, porte sur le canal de fuite de la turbine Francis qui passe sous l’atelier de pointerie. La résistance des sols de l’atelier comme leur capacité à supporter le poids des machines-outils dépendent de l’état des piédroits et voûtes du canal. Le diagnostic conclut sur la nécessité de conforter les maçonneries de l’ouvrage pour en garantir la pérennité.

Corrosion des tubes métalliques de maintien de la voute, 2011 (c) SARL Romoeuf ; CD24
Corrosion des tubes métalliques de maintien de la voute, 2011 (c) SARL Romoeuf ; CD24
Affouillement, 2011 (c) SARL Romoeuf ; CD24
Affouillement, 2011 (c) SARL Romoeuf ; CD24
Maçonnerie disjointée, 2011 (c) SARL Romoeuf ; CD24
Maçonnerie disjointée, 2011 (c) SARL Romoeuf ; CD24

La seconde étude, lancée au printemps 2013, porte sur les caractéristiques des sols et des fondations du bâtiment. Sondages et forages confirment l’extension de l’usine côté rivière avec un remblayage des terrains à l’aide de résidus de fonderie, notamment des crasses de haut-fourneau, recouvert d’une couche noirâtre de scories et laitiers rappelant la fonction de halle à charbon dévolue initialement au bâtiment. La nature mécanique des remblais  impose néanmoins l’emploi de dalles métalliques comme soubassement pour les machines-outils.

Etude géotechnique : implantation des sondages, 2013 (c) Optisol ; CD24
Etude géotechnique : implantation des sondages, 2013 (c) Optisol ; CD24

Enfin, l’objectif de la réhabilitation de la tréfilerie étant de préserver la valeur d’ancienneté des lieux, le sol des ateliers a été protégé dans le but de pouvoir être restitué dans son dernier état d’utilisation.

Protection des sols, vue du sud, 2014 (c) CD24
Protection des sols, vue du sud, 2014 (c) CD24
Protection des sols, vue du nord, 2014 (c) CD24
Protection des sols, vue du nord, 2014 (c) CD24

La mise en valeur des bâtiments

Les travaux d’aménagement intérieur concernent la totalité de la tréfilerie et du local abritant la petite turbine. Le remontage des machines-outils de l’atelier de la pointerie et de l’atelier d’entretien faisant l’objet d’un programme ultérieur.

Pour la tréfilerie, les travaux de second œuvre consistent en une réfection des menuiseries, cloisons, plafonds et planchers. Ils intègrent également l’alimentation électrique du bâtiment, éclairage et prises, la sécurisation des circulations et quelques reprises de charpente. Le foyer de la forge maréchale est restauré et l’ancienne cabane de planches servant de sanitaire est restituée dans ses proportions d’origine au-dessus du canal de la turbine Francis.

  • Cliquer pour agrandir : Réfection des couvertures, 2014 (c) Ets J. Camblong ; CD24
    Réfection des couvertures, 2014 (c) Ets J. Camblong ; CD24
  • Cliquer pour agrandir : Reprise des menuiseries, 2014 (c) Phot : L. Joudinaud ; CD24
    Reprise des menuiseries, 2014 (c) Phot : L. Joudinaud ; CD24
  • Cliquer pour agrandir : Atelier de pointerie avant et en cours de travaux, 2014 (c) Compagnons réunis ; CD24
    Atelier de pointerie avant et en cours de travaux, 2014 (c) Compagnons réunis ; CD24
  • Cliquer pour agrandir : Atelier de pointerie après restauration, 2015 (c) Phot : L. Joudinaud ; CD24
    Atelier de pointerie après restauration, 2015 (c) Phot : L. Joudinaud ; CD24
  • Cliquer pour agrandir : Galerie après restauration, 2015 (c) Phot : L. Joudinaud ; CD24
    Galerie après restauration, 2015 (c) Phot : L. Joudinaud ; CD24
  • Cliquer pour agrandir : Restitution des sanitaires, 2015 (c) Phot : L. Joudinaud ; CD24
    Restitution des sanitaires, 2015 (c) Phot : L. Joudinaud ; CD24
  • Cliquer pour agrandir : Galerie et atelier de la forge maréchale après restauration, 2015 (c) Phot : L. Joudinaud ; CD24
    Galerie et atelier de la forge maréchale après restauration, 2015 (c) Phot : L. Joudinaud ; CD24
  • Cliquer pour agrandir : Forge maréchale après restauration, 2015 (c) Phot : L. Joudinaud ; CD24
    Forge maréchale après restauration, 2015 (c) Phot : L. Joudinaud ; CD24
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Les interventions sur le bâtiment de la petite turbine sont plus conséquentes. Elles portent sur la restauration de la charpente et couverture de l’édifice et sur la scénographie de la turbine. La chambre d’eau a été vidée et obstruée afin de rendre visible la totalité du moteur hydraulique et expliquer son fonctionnement. L’accès visiteur est assuré par un cheminement empruntant l’escalier existant agrandi d’un palier s’ouvrant sur la chambre d’eau pourvue d’un caillebotis métallique avec garde-corps et portillon. Depuis la turbine un accès sécurisé permet au public de se rendre sur le barrage. Restauration des menuiseries et posent d’éclairages complètent les aménagements.

Réfection de l'escalier et plateforme d'accès à la petite turbine, 2015 (c) Phot : L. Joudinaud ; CD24
Réfection de l'escalier et plateforme d'accès à la petite turbine, 2015 (c) Phot : L. Joudinaud ; CD24
caillebotis métallique, 2015 (c) Phot : L. Joudinaud ; CD24
Caillebotis métallique, 2015 (c) Phot : L. Joudinaud ; CD24
Dégagement et mise en valeur du moteur hydraulique (c) Phot : L. Joudinaud ; CD24
Dégagement et mise en valeur du moteur hydraulique (c) Phot : L. Joudinaud ; CD24
Accès sécurisé au barrage (c) Phot : L. Joudinaud ; CD24
Accès sécurisé au barrage (c) Phot : L. Joudinaud ; CD24

La mise hors d’eau du bâtiment de la turbine a nécessité la fermeture du bief par un batardeau de roches et de terre. L’assèchement du bief a révélé l’état préoccupant de ses maçonneries. Un rejointoiement général a été réalisé pour en garantir la pérennité.

Batardeau, 2014 (c) CD24
Batardeau, 2014 (c) CD24
Assèchement du bief, 2014 (c) CD24
Assèchement du bief, 2014 (c) CD24
Réaménagement du bief après travaux, 2015 (c) CD24
Réaménagement du bief après travaux, 2015 (c) CD24